Les formations en alternance sont aujourd’hui plébiscitées par les jeunes et par les entreprises. En 2023, ils étaient près d'un million à avoir ainsi pu accéder à des formations en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation. Les aides financières pour les entreprises encouragent ces embauches et la mobilité des apprentis doit être renforcée.
Communiqué : S’en prendre aux formations en alternance n’est pas une bonne idée
Le formidable succès de l'alternance s’explique notamment par la réforme de l’apprentissage dont les règles ont été simplifiées. Les aides financières aux entreprises qui acceptent de consacrer de l’argent, du temps et de l’énergie pour former un jeune, ont également contribué à redynamiser et à changer l’image des formations en alternance. Il s’agit donc là typiquement d’une dépense dont l’impact positif est directement mesurable pour l’emploi, pour l’économie française et pour les jeunes concernés.
Si les entreprises n’embauchent pas pour bénéficier d’une aide financière, augmenter le coût du travail constituera un frein, notamment pour les plus petites d’entre elles.
La CPME appelle donc le gouvernement à bien mesurer l’enjeu de la suppression de la prime versée aux entreprises embauchant en contrat de professionnalisation. Si la nécessité de réduire les dépenses publiques ne fait pas débat, il convient de bien cibler celles dont l’utilité n’est pas prouvée. Ce qui n’est pas le cas des embauches en contrat de professionnalisation.
Renforcer la mobilité des apprentis
La CPME a participé le 4 avril, à Bruxelles, aux deuxièmes Etats généraux de la mobilité des apprentis. Jean-Michel Pottier, qui représente la Confédération au Comité économique et social européen (CESE), y a souligné la pertinence de l’alternance et de l’apprentissage pour développer les compétences dont les PME ont besoin.
Il s’est appuyé sur les recommandations formulées dans l’avis, dont il a été le rapporteur, sur l’efficacité des systèmes pour anticiper et mettre en adéquation compétences et besoins du marché du travail. Un avis adopté par un vote unanime des membres du CESE, démontrant ainsi leur attachement sans faille aux dispositifs d’apprentissage.
Points clés de son message :
- L’adéquation des compétences avec les besoins du marché du travail requiert des systèmes de formation efficaces et des capacités d’anticipation des besoins en compétences. Les dispositifs d’alternance sont un outil puissant pour remédier aux difficultés de recrutement.
- Compte tenu de la technicité des métiers exercés dans les PME, l’alternance peut apporter une réponse pertinente à leurs besoins en compétences. Dans de nombreuses régions rurales, le savoir-faire, parfois unique, des petites entreprises est une opportunité pour les jeunes et un cadre d’activité favorable pourrait améliorer leurs chances professionnelles.
- Les partenaires sociaux sont des acteurs efficaces pour concevoir et gérer les systèmes de formation. Ils sont particulièrement bien placés pour mesurer les besoins en compétences du marché du travail et ont la capacité de diagnostiquer les pénuries de main-d’œuvre par secteur professionnel et par territoire, garantissant un développement des compétences efficace et axé sur la pratique professionnelle.
- Le développement des dispositifs de mobilités européennes de l’apprentissage, notamment avec Erasmus+, doit être soutenu car il est un puissant levier d’acquisitions de compétences qui concoure à l’autonomie et la capacité d’initiatives des apprentis.