La CPME se félicite de la mise en place du Conseil National du Commerce (CNC) dont la première réunion doit se tenir ce mardi, sous la présidence de madame Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme et de monsieur Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. Le commerce, qui représente pourtant une part non négligeable de l’activité économique de notre pays, fait en effet souvent figure de parent pauvre des politiques publiques.
Réunir l’ensemble des acteurs et représentants du commerce autour d’une même table est donc indispensable à l’heure où le commerce connaît des mutations sans précédent. La CPME, qui siègera dans cette nouvelle instance, contribuera donc activement aux travaux pour faire entendre la voix de ces dizaines de milliers de commerçants, alimentaires ou non alimentaires, qui lui font confiance.
Le commerce reste plus que jamais un lien social essentiel à la cohésion nationale. Si l’opération « cœur de ville » a indubitablement contribué à améliorer la situation et permis de redynamiser certaines villes moyennes, il reste bien du chemin à faire.
Les difficultés rencontrées actuellement, notamment par le secteur de l’habillement, démontrent l’urgence à agir pour maintenir un commerce indépendant. Et l’augmentation du taux de « vacance commerciale » est un bon indicateur des problèmes actuels.
Dans ce contexte, les questions liées à la fiscalité locale, la complémentarité, mais également les distorsions de concurrence entre le commerce physique et le commerce digital sont quelques-unes des questions qui devront faire l’objet de travaux permettant de déboucher sur des solutions concrètes et efficaces. Améliorer l’attractivité de ces métiers est également impératif pour pallier les difficultés de recrutement actuelles.
Les enjeux liés à la transition écologique s’appliquent au secteur du commerce et doivent aussi faire l’objet de concertations pour éviter que des textes inapplicables ne voient le jour. En parallèle, il est essentiel de prévoir des mesures de financement adaptées.
Toutes ces mesures pourraient ensuite, pourquoi pas, faire l’objet d’un projet de loi pour favoriser le commerce responsable et durable, à l’instar du texte sur l’industrie verte en cours d’élaboration.