Alors qu’environ 80% des employeurs peinent à recruter des salariés possédant les bonnes compétences, Eurofound (1) s’intéresse, dans un rapport publié le 10 septembre, aux mesures que peuvent prendre les TPE/PME pour pourvoir les postes vacants et conserver les compétences nécessaires au sein de leurs entreprises.
La problématique est plus d’actualité que jamais : « actuellement, les compétences d'un employé sur trois dans l'UE ne correspondent pas à son emploi, 17% étant surqualifiés et 13% sous-qualifiés » rappelle l’agence de recherche qui a mené des enquêtes dans différents secteurs et Etats membres :
- La formation est le levier le plus facilement actionnable par les employeurs pour adresser la question des pénuries de compétences.
- La proposition d’un meilleur salaire, d’avantages non salariaux, ainsi que de meilleures conditions de travail (télétravail, accès au logement, garde d’enfant et assurance maladie privée) sont déterminantes,
- Les partenariats avec les établissements de formation et les services publics et privés de l'emploi facilitent les recrutements, en faisant mieux correspondre les profils des candidats avec les attentes des employeurs.
En outre, l’agence européenne précise qu’au-delà de la marge de manœuvre des chefs d’entreprises :
- La mobilisation des personnes exclues ou peu représentées dans le marché du travail sera nécessaire à l’avenir pour pallier les pénuries, la seule mobilisation des actifs ne suffisant pas,
- Malgré l’intérêt des employeurs pour recruter des talents issus de pays tiers, ils continuent à se heurter à des obstacles administratifs et linguistiques.
Eurofound constate que les TPE/PME se mobilisent pour pallier les pénuries de main-d’œuvre et de compétences et estime que 42% d’entre elles cherchent à mieux exploiter les compétences de leurs salariés, 33% à investir davantage dans la formation et 32% à se concentrer sur la formation continue.