Publication du rapport de l'OCDE « Numérisation des PME 2024 : gérer les chocs et les transitions » et lignes directrices de la future « Stratégie pour le marché unique » de la Commission européenne. La CPME vous informe.
OCDE et transition numérique : les PME toujours distancées
Dans le rapport « Numérisation des PME 2024 : gérer les chocs et les transitions » publié le 16 septembre, l’OCDE souligne l’intérêt de la transition numérique comme vecteur de plus grande résilience pour les petites et moyennes entreprises. L’organisation internationale déplore l’écart persistant en matière d’appropriation du numérique entre les petites et les grandes entreprises.
L’enquête menée au sein de 7 pays membres (France, Allemagne, Italie, Japon, Corée, Espagne et Etats-Unis) auprès de 1005 entrepreneurs, montre que :
- les principaux moteurs de la transition numérique des TPE/PME sont la perspective d’augmenter les ventes, d’améliorer l’efficience de l’entreprise et d’en renforcer sa résilience,
- 72% des TPE/PME utilisent les données comme support à la prise de décisions stratégiques,
- 40% des entreprises interrogées utilisent des outils dédiés à la surveillance de leur empreinte environnementale,
- 82% des TPE/PME utilisent a minima au moins un outil pour garantir leur cybersécurité (le plus souvent, il s’agit d’un anti-virus ou d’un anti-logiciel malveillant) ; 56% en utilisent plus d’un,
- 1/4 des petites et moyennes entreprises sont néanmoins limitées dans leur transition numérique par les coûts, les pénuries de compétences ou le manque de formation adéquate.
Consulter le rapport de l'OCDE
20 États membres pressent la Commission de simplifier les règles liées aux entreprises
Le 20 septembre dernier, 20 États membres de l’UE (la France ne fait pas partie des signataires) ont publié un courrier commun détaillant leurs lignes directrices pour la future « Stratégie pour le marché unique » de la Commission européenne. Dans la droite ligne des rapports Letta et Draghi, ils y présentent plusieurs pistes pour renforcer la compétitivité européenne à court et moyen termes.
Pour les États signataires, la simplification de l’environnement règlementaire des entreprises est primordiale. Ils rappellent l’engagement de la Commission d’abaisser de 25% les exigences de reporting des PME, de réduire leurs charges administratives et leurs coûts de conformité.
Ils demandent également de prioriser la mise en œuvre des textes déjà adoptés plutôt que la surrèglementation, d’harmoniser les règles européennes et d’en assurer la réciprocité et de numériser les procédures administratives des entreprises.
La Commission doit maintenant présenter cette nouvelle stratégie avant juin 2025. Si ce document ne présente qu’un caractère informel, il décrit néanmoins la vision d’une majorité des États membres sur la direction à prendre en matière de compétitivité.
Consulter la lettre de 20 Etats membres de l'UE pour la future « Stratégie pour le Marché Unique »